L'écrivain Pavel Hak a publié ses premiers livres en France aux éditions Tristram, gage de haute qualité littéraire, parfois difficile, bien sûr, comme toute littérature qui devrait se respecter.
Ses deux derniers romans ont parus aux éditions du Seuil dans l'originale collection Fiction&Cie, originale et nécessaire en ce sens que Bernard Comment donne là, après Denis Roche, à lire des voix romanesques singulières, incontestablement différentes dans le paysage contemporain.
En 2006, Trans a obtenu le Prix Wepler. Hak nous revient avec Warax, roman construit en intercalant plusieurs histoires et époques.
Nous suivons ainsi Ted Warax, patron plus vrai que nature, d'une industrie d'armement, attaché à inventer des guerres afin de vendre ses produits, des immigrés clandestins tentant de survivre entre le Mexique et les Etats-Unis, un homme d'après le cataclysme perdu dans un monde d'anticipation… Des trames romanesques qui, de prime abord, peuvent sembler disparates. Or, c'est tout le contraire : sous couvert d'anticipation, dans un texte ciselé, Hak décrit notre monde, tel qu'il est et tel qu'il va devenir.
Lu avec cet œil, Warax n'est pas seulement un roman, c'est un brûlot.