Si Sniper est une œuvre de fiction, elle raconte des faits réels. Pavel Hak livre un récit sur la guerre civile d'une violence extrême, parfois insoutenable, plongeant le lecteur dans les coulisses de l'horreur.
Plusieurs histoires se mêlent dans ce récit sur fond de guerre. L'histoire d'un groupe de fuyards après l'attaque de leur village, l'évasion de trois femmes torturées par des militaires, un paysan retourné à son village pour retrouver les corps de sa famille, et, ponctuant ces récits, la narration d'un sniper qui n'épargne aucun détail.
Interrogatoire des femmes par des militaires, scènes de viol, assassinats, cette fiction est d'une violence rare. De ces quatre histoires parallèles, Pavel Hak met l'accent sur la narration du tireur, seul personnage à avoir les moyens de tuer. Dans ce livre noir, le lecteur va vivre les pires scènes d'horreur : viols, tortures, anthropophagie, bains de sang. Une représentation de la guerre qui dérange et qui étonne par la précision des descriptions, mais qui pousse à la réflexion. Les lecteurs d'Occident seront choqués par cet ouvrage, mais ceux qui ont vécu la guerre le trouveront émouvant. Certes, la véracité des propos de Sniper dégoûte et fait mal, mais ce choc est certainement nécessaire pour prendre conscience des atrocités qui peuvent se passer dans certains pays de ce monde.